Introduction à l’indice athérogène du plasma (IAP)
L’indice athérogène du plasma (IAP) émerge comme un outil prédictif précieux pour évaluer le risque métabolique, en particulier chez les adultes non obèses. Cet article commente les résultats de l’étude menée par Cao et al. (2025), qui met en lumière l’association entre l’IAP et le risque accru de diabète de type 2 (DT2) chez les individus ne répondant pas aux critères d’obésité selon l’indice de masse corporelle (IMC).
Limites de l’IMC dans l’évaluation du risque métabolique
L’IMC est couramment utilisé pour évaluer le risque métabolique, mais il ne capture pas toute la complexité des facteurs de risque. De nombreuses personnes classées comme ayant un poids normal développent néanmoins des troubles métaboliques, ce qui souligne la nécessité de marqueurs supplémentaires. Bien que cette analyse se concentre sur les individus non obèses, il est important de noter que l’IAP a également montré de fortes associations avec la dysfonction métabolique chez les populations en surpoids et obèses.
Preuves de l’efficacité de l’IAP
Des études à grande échelle ont démontré que l’IAP est un prédicteur solide du risque métabolique, même chez les individus non obèses. Par exemple, Huang et al. (2024) ont analysé des données de plus de 85 000 adultes normoglycémiques avec un IMC inférieur à 25 kg/m² et ont trouvé une association significative entre le ratio TG/HDL-C, un substitut de l’IAP, et l’incidence du diabète. De même, Wu et al. (2022) ont rapporté une association robuste entre l’IAP et le prédiabète chez les individus non obèses avec des niveaux normaux de LDL-C.
Mécanismes sous-jacents et implications cliniques
Bien que l’IAP reflète principalement le ratio triglycérides/HDL-C, il est probable que la dyslipidémie chronique, l’inflammation de bas grade et la résistance à l’insuline contribuent à l’association observée avec le diabète. L’exploration de ces voies est nécessaire pour déterminer si l’IAP est simplement un marqueur de substitution ou un facteur de risque métabolique indépendant. Une étude récente a montré que des niveaux élevés d’IAP prédisent le risque de diabète à long terme même chez les individus avec une glycémie à jeun normale.
Défis et perspectives pour l’intégration clinique de l’IAP
L’absence de seuils d’IAP universellement acceptés limite son intégration clinique. Un consensus mondial sur les valeurs seuils standardisées améliorerait considérablement la fiabilité et la cohérence de l’IAP dans la pratique clinique. De plus, des recherches supplémentaires sont essentielles pour déterminer si l’IAP contribue directement à la dysfonction métabolique ou s’il sert de proxy fiable pour les perturbations sous-jacentes du métabolisme lipidique et de l’inflammation.
Conclusion et recommandations pour la recherche future
L’étude de Cao et al. (2025) avance significativement la reconnaissance de l’IAP comme un marqueur de risque métabolique précieux qui va au-delà des classifications traditionnelles basées sur l’IMC. En élucidant la relation non linéaire de l’IAP avec le risque de diabète, cette recherche offre des perspectives importantes pour affiner les stratégies de dépistage, en particulier pour les individus qui pourraient être négligés par l’IMC seul. Des études futures devraient viser à définir sa place parmi d’autres indices lipidiques et déterminer s’il améliore les outils de stratification des risques existants.
🔗 **Fuente:** https://www.frontiersin.org/journals/endocrinology/articles/10.3389/fendo.2025.1605942/full