Douleur neuropathique induite par l’oxaliplatine dans le cancer : modèles animaux et avancées de la recherche

Introduction à l’oxaliplatine et ses effets secondaires

L’oxaliplatine, un agent chimiothérapeutique de troisième génération à base de platine, a démontré une efficacité significative dans le traitement du cancer. Cependant, ses effets secondaires, notamment la douleur neuropathique périphérique induite par la chimiothérapie (CIPNP), posent un défi majeur aux survivants du cancer à travers le monde. Cliniquement, cette neuropathie se manifeste souvent par des engourdissements, une sensation de froid et un inconfort dans les membres. Le duloxétine est recommandé à des fins analgésiques. Malgré son importance clinique, les méthodes d’application et les mécanismes sous-jacents de la douleur neuropathique induite par l’oxaliplatine nécessitent encore des recherches approfondies.

Modèles animaux pour la recherche sur la neuropathie induite par l’oxaliplatine

L’incidence croissante des tumeurs malignes a conduit à une dépendance accrue aux médicaments de chimiothérapie comme agents antitumoraux de première ligne. Les médicaments à base de platine sont les principaux agents chimiothérapeutiques pour traiter le cancer colorectal avancé. Cependant, environ 65 % à 98 % des patients sous chimiothérapie développent une neuropathie périphérique après un traitement à l’oxaliplatine. Cette thérapie est principalement associée à trois toxicités limitant la dose : la neurotoxicité, la myélosuppression et les problèmes gastro-intestinaux. Ces effets indésirables influencent considérablement le succès du traitement, en particulier en raison de la nature dose-dépendante de la neuropathie périphérique induite par l’oxaliplatine (OIPN).

Mécanismes sous-jacents de la douleur neuropathique induite par la chimiothérapie

La douleur neuropathique induite par la chimiothérapie (CINP) est une toxicité débilitante et limitante de la dose de la chimiothérapie anticancéreuse. Cette neuropathie diminue non seulement la qualité de vie, mais oblige souvent les patients à modifier ou à interrompre leur traitement. Les symptômes aigus de l’OIPN peuvent inclure une dyspnée et une dysphagie, tandis que les signes cliniques chroniques englobent des anomalies sensorielles distales, une diminution de la proprioception et des réflexes tendineux profonds réduits. Les mécanismes sous-jacents à la CIPNP ne sont pas encore entièrement élucidés, mais des altérations des canaux Na+ dépendants du voltage, ainsi que des canaux K+, Ca2+ et des canaux TRP, ont été associées à l’OIPN.

Importance des modèles animaux dans la recherche clinique

Selon les lignes directrices de pratique clinique de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) pour 2020-2021, aucune stratégie préventive ou thérapeutique n’a été définitivement établie pour la CINP. Par conséquent, la sélection de modèles animaux appropriés pour la recherche est d’une importance capitale. Les études mécanistiques actuelles utilisent couramment des modèles de rats ou de souris pour la CINP, mais l’absence de classifications claires et de critères d’évaluation standardisés entrave l’utilisation optimale de ces modèles.

Méthodologies pour établir des modèles de CINP chez le rat et la souris

Les méthodes courantes pour établir des modèles de CINP chez le rat et la souris incluent les injections intrapéritonéales et intraveineuses. Les essais cliniques indiquent que la neuropathie périphérique induite par l’oxaliplatine est un événement indésirable cumulatif, se manifestant généralement lorsque la dose totale d’oxaliplatine dépasse 750–850 mg/m2. Les modèles de CINP chez le rat sont généralement classés en types aigus et chroniques, impliquant des injections à haute dose à court terme ou à faible dose prolongée.

Évaluation des modèles animaux et implications cliniques

La douleur neuropathique induite par l’oxaliplatine en milieu clinique se caractérise principalement par un engourdissement des membres, une douleur froide et des perturbations sensorielles. Environ 80 % des patients sous chimiothérapie développent une neuropathie périphérique induite par la chimiothérapie, avec 60 % continuant à ressentir des symptômes trois mois après le traitement. Ces manifestations cliniques sont également évidentes dans les modèles de CINP chez le rat et la souris.

Conclusion et perspectives futures

Les modèles animaux sont couramment utilisés pour étudier les mécanismes sous-jacents de la CINP et, plus important encore, pour évaluer l’efficacité des médicaments dans la prévention ou l’inversion des symptômes de la CINP. Bien que la CINP ait été signalée comme étant plus sévère chez les patientes, les résultats sur les différences entre les sexes dans les études animales restent incohérents. Par conséquent, les futures études devraient incorporer à la fois des modèles animaux mâles et femelles de CINP pour améliorer l’impact translationnel.

🔗 **Fuente:** https://www.frontiersin.org/journals/pharmacology/articles/10.3389/fphar.2025.1609791/full