Exploration du lien potentiel entre le TDAH, l’anxiété, l’autisme et le risque de cancer

Introduction

Les troubles neurodéveloppementaux et de santé mentale tels que le trouble du spectre autistique (TSA), le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) et les troubles anxieux (TA) font l’objet d’une attention croissante en raison de leur impact potentiel sur le risque de cancer. Bien que ces conditions soient principalement associées à des problèmes d’apprentissage, de comportement et de santé mentale, des preuves émergentes suggèrent qu’elles pourraient également influencer les résultats de santé physique à long terme, notamment le risque de cancer.

Le lien entre le trouble du spectre autistique et le risque de cancer

La relation entre le TSA et le risque de cancer suscite un intérêt croissant en raison des facteurs moléculaires et génétiques qui se chevauchent dans les troubles neurodéveloppementaux et la tumorigenèse. Des études ont montré que les troubles neurodéveloppementaux et le cancer impliquent des altérations dans des voies de signalisation clés qui régulent la croissance cellulaire, la différenciation, la structure de la chromatine et le développement synaptique. Des gènes tels que ARID1B, SMARCA4 et SMARCB1, qui font partie du complexe SWI/SNF, jouent un rôle de suppresseurs de tumeurs mais contribuent également au TSA et à la déficience intellectuelle lorsqu’ils sont mutés.

Le TDAH et le risque de cancer

Le lien entre le TDAH et le risque de cancer est également en cours d’investigation. Les preuves actuelles ne soutiennent pas une association biologique directe entre le TDAH et un risque accru de cancer. Cependant, des facteurs comportementaux et l’utilisation de médicaments restent des domaines de préoccupation. Les médicaments tels que le méthylphénidate et les amphétamines, souvent prescrits pour gérer les symptômes du TDAH, ont été étudiés pour leurs effets à long terme potentiels. Une étude de cohorte représentative sur 17 ans n’a trouvé aucune association entre l’utilisation à long terme du méthylphénidate chez les enfants et un risque accru de cancer.

Les troubles anxieux et le risque de cancer

Les études sur la relation entre les troubles anxieux et le risque de cancer ont produit des résultats mitigés. Les troubles anxieux, y compris le trouble d’anxiété généralisée (TAG), le trouble panique et le trouble d’anxiété sociale, sont parmi les conditions psychiatriques les plus courantes dans le monde. Un mécanisme proposé reliant l’anxiété au cancer implique l’activation chronique de la réponse au stress, en particulier via l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA). Cette activation peut entraîner des élévations soutenues du cortisol, une dysrégulation immunitaire, un stress oxydatif et une inflammation systémique de bas grade, tous impliqués dans le développement et la progression tumorale.

Conclusion

Bien que le TSA, le TDAH et l’anxiété soient des conditions distinctes, elles peuvent partager des voies biologiques qui se croisent avec la biologie du cancer. Ces conditions coexistent souvent, rendant difficile l’isolement de leurs contributions individuelles aux risques pour la santé. Les preuves actuelles suggèrent que le TSA seul n’est pas associé à un risque significativement accru de cancer. Cependant, les individus avec TSA qui ont également une déficience intellectuelle, des anomalies congénitales ou des mutations génétiques rares peuvent présenter une susceptibilité accrue au cancer. Des tendances similaires sont observées dans le TDAH et les troubles anxieux, où des facteurs indirects tels que les comportements liés au mode de vie, le stress chronique et les disparités dans l’accès aux soins de santé peuvent contribuer modestement au risque de cancer.

🔗 **Fuente:** https://www.frontiersin.org/journals/oncology/articles/10.3389/fonc.2025.1688883/full