Introduction à l’anxiété linguistique
L’anxiété linguistique se manifeste lorsque des individus associent des réponses émotionnelles négatives à l’utilisation, l’expression ou la compréhension d’une langue. Cette revue résume les recherches antérieures sur l’anxiété linguistique, en se concentrant sur des processus linguistiques spécifiques tels que la lecture, l’écriture, la parole, l’écoute et l’apprentissage des langues étrangères. L’anxiété linguistique est souvent liée à une moindre maîtrise de la langue et entrave l’apprentissage et l’amélioration des compétences linguistiques.
Cadres théoriques et recherche passée
En conceptualisant les processus d’anxiété linguistique ensemble, nous identifions des schémas et des thèmes communs essentiels pour comprendre comment l’anxiété nuit à la performance linguistique. Nous discutons des connaissances existantes et proposons d’appliquer des cadres théoriques d’un autre domaine de l’anxiété éducative pour mieux comprendre l’anxiété linguistique. Ces cadres expliquent des relations affectives, cognitives et comportementales similaires observées dans les sous-types d’anxiété linguistique.
Facteurs sociaux et linguistiques
Les recherches passées suggèrent que certaines personnes sont plus susceptibles de ressentir de l’anxiété linguistique et ses effets néfastes sur la langue. Les facteurs sociaux et linguistiques, en particulier dans la petite enfance, favorisent des associations émotionnelles négatives et des défis dans l’acquisition du langage. Les collaborations futures avec ceux qui ont vécu des expériences de privation linguistique et d’anxiété linguistique clarifieront comment les émotions influencent le développement du langage.
Communautés sourdes et malentendantes
Nous discutons de la manière dont certaines personnes sourdes, sourdes-aveugles et malentendantes courent un plus grand risque de développer une anxiété linguistique. L’anxiété linguistique est une barrière réelle et répandue à l’apprentissage et à l’amélioration de la maîtrise pour les individus sourds qui ont des difficultés à acquérir des compétences linguistiques et qui ont vécu des expériences de communication défavorables dans leur enfance.
Caractérisation des anxiétés linguistiques
Caractériser les anxiétés linguistiques envers les langues signées et parlées clarifiera également les efforts pour réduire l’anxiété chez les apprenants de langues diverses. Impliquer des groupes sous-représentés dans la recherche sur l’anxiété linguistique peut clarifier comment les émotions jouent un rôle dans le développement du langage et identifier les groupes qui bénéficieraient d’interventions futures axées sur l’anxiété linguistique.
Environnements éducatifs et anxiété académique
En plus d’être des lieux de développement des compétences cognitives et des connaissances, les environnements éducatifs sont riches en expériences sociales et émotionnelles qui influencent également la manière dont les étudiants apprennent. Des expériences négatives répétées dans un contexte éducatif, ou associées à un domaine d’apprentissage spécifique, peuvent conduire à la peur, à l’anxiété et à l’évitement. L’anxiété académique se réfère à des réponses émotionnelles négatives comme la tension ou l’anxiété associées à des domaines éducatifs comme les mathématiques, les sciences ou les langues.
Relations bidirectionnelles et impacts à long terme
L’anxiété académique a une relation causale de type « poule et œuf » avec la réussite dans un domaine particulier ; une anxiété académique accrue est associée à des résultats de performance, par exemple, une diminution de la fluidité de lecture ou de la performance des tâches, et une performance diminuée augmente l’anxiété académique. Il est probable qu’une relation bidirectionnelle existe, conduisant à un cercle vicieux : des compétences plus faibles sont liées à des sentiments plus anxieux, et les individus plus anxieux subissent des baisses d’apprentissage et de performance.
Propositions pour la recherche future
Nous proposons des orientations futures dans la recherche avec un groupe sous-représenté dont les membres peuvent avoir un grand risque et une prévalence d’anxiété linguistique. Nous affirmons que l’anxiété linguistique est particulièrement pertinente pour les personnes sourdes, et de nouvelles orientations de recherche sont nécessaires où des idées viendront de la collaboration avec ceux qui ont des expériences vécues liées à l’anxiété linguistique.
Conclusion
En se concentrant sur et en comprenant mieux les expériences linguistiques émotionnelles et diverses, nous pouvons construire des interventions efficaces contre l’anxiété linguistique et améliorer les résultats linguistiques pour tous. Les interventions conçues avec créativité, neurodiversité et accessibilité linguistique à l’esprit généreront de nouvelles pratiques éducatives et d’apprentissage qui répondent à des besoins divers. Les interventions accessibles pour les apprenants sourds et malentendants qui favorisent le développement du langage nécessitent un changement systémique pour une mise en œuvre généralisée et devraient donner la priorité à une exposition précoce au langage.
🔗 **Fuente:** https://www.frontiersin.org/journals/psychology/articles/10.3389/fpsyg.2025.1558714/full