Elle utilise une plante de La Réunion pour soigner le cancer

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C’est dans son laboratoire au Cyclotron Réunion Océan Indien (CYROI), la pépinière biotech de la Technopôle de Saint-Denis, que nous rencontrons Anne-Laure Morel. Formée à l’université Pierre et Marie Curie, à Paris, cette Réunionnaise de 36 ans livre chaque jour dans cette pépinière un combat contre le cancer à coups de pipettes et de tubes à essais. Son ambition : trouver une alternative aux traitements actuels. C’est pour répondre à cette ambition qu’elle a créé en 2015 la start-up Torskal, fleuron local en matière de nano-médecine.

Nanoparticules d’or

« Nous sommes des pionniers dans la conception de nano-médicaments issus de la chimie verte, basés sur des produits naturels », nous explique la chercheuse, qui s’est inspirée des travaux de Patrick Couvreur, le spécialiste français des nanotechnologies médicales. Actuellement testée sur des souris, l’invention d’Anne-Laure consiste à injecter dans une tumeur des nanoparticules d’or, puis de les irradier par rayonnement infrarouge.

Le dégagement de chaleur détruit alors les cellules cancéreuses sans nuire au reste de l’organisme. Le traitement est ciblé, par opposition à la chimiothérapie, qui n’attaque pas seulement les cellules tumorales mais aussi des cellules saines et qui induit de lourds effets secondaires. « Les nanoparticules d’or sont biocompatibles et faiblement toxiques », précise la scientifique.

Amoureuse de La Réunion, où elle a grandi et où elle est retournée après avoir travaillé quelques années à Paris, la trentenaire a déniché dans les richesses végétales de l’île un ingrédient essentiel de son traitement : l’ambaville. Cette plante médicinale inscrite à la pharmacopée française est bien connue des « tisaneurs » de La Réunion, qui la prescrivent sous forme d’infusion pour soigner les problèmes de peau ou de digestion.

Anne-Laure Morel a repris ce remède de grand-mère à son compte, mais pour une utilisation beaucoup plus scientifique. « En tant que chimiste des matériaux, j’ai posé un regard nouveau sur l’ambaville, qui concentre beaucoup de molécules antioxydantes. Elle sert de bio-réducteur pour la fabrication des nanoparticules d’or », explique-t-elle.

Le parc national de La Réunion, qui compte plus de 1 600 espèces végétales indigènes, est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2010. « Notre île volcanique n’est pas seulement un paradis touristique, c’est aussi un ‘hotspot’ de la biodiversité et mes travaux permettent de valoriser cela » se félicite-t-elle. Visitez notre site web ICI

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